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Chemin historique au Simplon N° 1525
Simplonpass, Simplonblick — Simplon Dorf • VS

Chemin historique au Simplon

Dans le cadre du développement économique du col du Simplon, un sentier muletier a été aménagé il y a environ 300 ans par Kaspar Stockalper, un marchand de Brigue bien connu à l’époque. Le sentier a perdu son importance commerciale depuis longtemps. En outre, de nouvelles routes ont été construites. Ces dernières années, la Via Stockalper, ou Chemin de Stockalper, a toutefois trouvé un nouveau souffle. Il faut en principe compter trois jours pour parcourir l’intégralité de l’itinéraire entre Brigue et Gondo. La deuxième étape, qui est aussi la plus facile, traverse des paysages ruraux au sud du col. Le point de départ se situe à l’arrêt de bus «Simplonblick», à côté de la route principale. On remarque toute de suite l’imposant aigle, emblème du col du Simplon, qui surveille le chemin. Son histoire est décrite sur l’un des nombreux panneaux d’information qui bordent le chemin. L’itinéraire est très bien signalisé avec des panneaux bruns portant l’inscription «Stockalperweg». Du hameau de Niwen, on aperçoit le vieil hospice également construit par Kaspar Stockalper. Le passage entre Engiloch et Maschihüs est parfois un peu bruyant, car le chemin longe la route du col juste en dessous de la galerie. On traverse ensuite le ruisseau du Chrummbach avant d’emprunter brièvement une route asphaltée. La chapelle d’Egga, à l’entrée du village, mérite un coup d’œil. Le chemin monte encore un peu à la sortie du village, près de Gletschersturz. Peu après, on aperçoit les maisons du village de Simplon. Une visite s’impose avant d’entamer le trajet du retour.
Über die spektakuläre Goms Bridge N° 1516
Fiesch • VS

Über die spektakuläre Goms Bridge

Unterschiedlicher könnten die Bauwerke auf dieser Wanderung im Landschaftspark Binntal wohl kaum sein. Einerseits die urtümlichen Walliser Häuser in Ernen und andererseits die schwindelerregende Hängebrücke, die seit 2015 die beiden Gemeinden Bellwald und Ernen in 92 Metern Höhe verbindet. Die 280 m lange und 1.40 m breite Brücke ist ganzjährig für Wanderer, Rollstuhlfahrer und Velofahrer begeh- bzw. befahrbar. Die Wanderung beginnt bei der Station Fiesch und führt an der Talstation der Bergbahnen Fiesch-Eggishorn sowie am Tierpark vorbei. Es folgt ein Aufstieg (immer den Wegweisern Richtung Bellwald folgen) im Wald via Gibelegg. Bald darauf geht es hinunter nach Fürgangen, unter der Kantonsstrasse hindurch und schon lädt die eindrückliche Hängebrücke zur Überquerung ein. Auf der anderen Seite der Lammaschlucht wartet mit Mühlebach die älteste Siedlung aus Holz in der Schweiz auf die Wanderer. Über den Mosshubel und vorbei am historischen Galgen gelangt man nach Ernen, das 1979 mit dem Henry-Louis-Wakker Preis als Auszeichnung für das besonders schöne und gut erhaltene Dorfbild geehrt wurde. Hier lohnt es sich zu verweilen und die wunderschönen Häuser näher zu betrachten. Bei der Kirche geniesst man zudem einen tollen Ausblick über das Obergoms und auf die gegenüberliegende Talseite. Anschliessend geht es abwärts über das Ärnerfeld bis zur Rottenbrücke. Nochmals folgt ein kurzer Aufstieg entlang dem Wysswasser und schon bald ist der Ausgangspunkt bei der Station Fiesch wieder erreicht. Trotz etwas hohem Hartbelagsanteil lohnt es sich, diese abwechslungsreiche Rundwanderung unter die Füsse zu nehmen.
Bisse caché à Grächen N° 1387
Grächen, Post • VS

Bisse caché à Grächen

C’est avant l’heure du petit-déjeuner que Paul Gruber parcourt le chemin menant de Grächen à Gasenried. A 5 h, il enfile ses raquettes et hisse sa pelle sur son épaule. Sa mission est tout sauf reposante: il doit préparer le chemin, l’aplanir avec ses raquettes, une fois à l’aller, une fois au retour. Mais aussi pelleter la neige, boucher les irrégularités, combler de neige le bisse de Bineri afin que personne ne trébuche en y mettant les pieds. Deux heures plus tard, le responsable des sentiers pédestres de Grächen est de retour au village et ouvre la voie aux propriétaires de chiens qui s’élancent les premiers. Ils seront suivis par les touristes. Quant à Paul Gruber, il sera occupé à déblayer les autres sentiers entourant le village. C’est grâce à lui aussi qu’il est presque impossible de se tromper sur l’itinéraire de ce chemin de randonnée d’hiver, qui traverse une forêt enneigée enchanteresse jusqu’à Gasenried. Sur la terrasse ensoleillée du restaurant Riederstübli, les randonneurs peuvent déguster une succulente tarte aux myrtilles – l’adresse est bien connue. On peut ensuite continuer de marcher le long du bisse en reprenant le même chemin pour revenir. Ou alors suivre la route en direction de Grächen jusqu’à ce que les WC publics apparaissent à gauche: le chemin de randonnée d’hiver vire à droite à cet endroit. Il mène à travers la forêt encore un temps, puis l’itinéraire se termine sur une petite route qui se parcourt sans raquettes. C’est une journée ensoleillée qui prend fin à Grächen, pour Paul Gruber également. Du matin au soir, il a préparé tous les chemins de randonnée d’hiver et parcouru environ 25 kilomètres. S’il ne neige pas cette nuit, il pourra dormir un peu plus longtemps demain. Sinon, son marathon recommencera.
En raquettes dans le val d’Hérens N° 1389
St-Martin VS • VS

En raquettes dans le val d’Hérens

Le lagopède alpin, qui vit dans les Alpes, entre 1900 et 2600 mètres d’altitude, est le seul oiseau à passer l’hiver au-dessus de la limite de la forêt. Une autre de ses caractéristiques est son camouflage. Il troque en effet ses plumes de couleur brun-gris pour un plumage blanc qui lui permet d’être peu visible sur la neige. Par beau temps, il amasse le plus possible de nourriture, des bourgeons et des graines, qu’il trouve surtout dans des emplacements déneigés. Réunis en petits groupes, les lagopèdes sautillent sur la neige avec leurs pattes recouvertes de plumes en hiver, laissant des empreintes en forme de raquettes. Ces traces, les randonneurs à raquettes les verront peut-être en quittant la forêt pour rejoindre l’alpage de Lovégno. C’est ici, près des cabanes enneigées, que ceux qui marchent en boucle au départ de St-Martin font demi-tour. Cet alpage, au pied du sommet de La Maya, est le lieu idéal pour un arrêt, car il offre une belle vue sur les 4000 entourant la Dent Blanche et, en bas, sur le val d’Hérens. Les randonneurs entament ensuite la descente. En pénétrant dans la forêt, ils quittent la région où vivent les lagopèdes, si possible sans les avoir dérangés. Il vaut mieux éviter les endroits déneigés et veiller, tôt le matin et par mauvais temps, à ne pas piétiner leur dortoir. Des élévations à peine visibles pourraient être le toit de leurs abris, qu’ils construisent en creusant, puis en se laissant recouvrir par la neige. C’est là qu’ils passent la nuit et échappent au mauvais temps. S’ils doivent fuir, ils perdent beaucoup d’énergie. D’ailleurs, les fuites répétées les font mourir d’épuisement.
En Italie par le col de Monte Moro N° 1094
Mattmark — Monte Moropass • VS

En Italie par le col de Monte Moro

L’itinéraire longe d’abord le lac de Mattmark, dont le barrage produit 650 gigawattheures d’électricité par an. La rive droite héberge plusieurs stèles érigées à la mémoire d’ouvriers ou de guides valaisans et italiens. On est en effet en zone frontalière, et l’itinéraire emprunte une ancienne voie de communication entre deux villages Walser: Saas-Almagell et Macugnaga. La montée jusqu’au col débute à Distelalp, à 2224 mètres d’altitude. Les regards bien aiguisés distingueront déjà au loin la Madonna delle Nevi, ou Madonne des Neiges, haute de 4 mètres, qui domine le col. Le but paraît encore loin, mais une agréable sensation de paix et d’isolement, typique dans les Alpes, s’empare des marcheurs, et chaque pas sur ce chemin de montagne bien entretenu devient un plaisir. Si on s’est levé de bonne heure, le moment est venu d’envisager une halte à Tälliboden. Le tronçon suivant comporte de nombreux passages encore à l’ombre et donc verglacés. L’après-midi, lorsque le soleil brille, la glace fond un peu. Ces passages sont sécurisés par des cordes, mais un important risque de glissade subsiste. Plus on monte, plus le paysage est aride. Le chemin ne traverse par endroit que des éboulis et des blocs de pierre bruts. En jetant un regard derrière soi, on aperçoit les eaux bleues du lac, le Haut-Valais et les Alpes bernoises. Le sommet du Bietschhorn se dresse avec sa pointe caractéristique. Après une petite heure de marche, on parvient à la zone du col et à la frontière. Un restaurant y attend les randonneurs, tout comme le refuge Gaspare Oberto du Club alpin italien et la Madonna delle Nevi, qui veille depuis 50 ans sur le col. Enfin, la vue sur le massif du Mont Rose est splendide. D’ici, on peut emprunter le téléphérique pour descendre à Macugnaga (consulter l’horaire!). Sinon, on peut effectuer la descente avec ses 1500 mètres de dénivellation à pied.
Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers N° 1393
Tignousa • VS

Tour panoramique au-dessus du Val d’Anniviers

Le sentier des planètes, qui surplombe le Val d’Anniviers, offre de très beaux panoramas. Il est accessible toute l’année car il est préparé et damé en hiver. Le parcourir permet de profiter d’une vue fantastique sur de nombreux sommets mais aussi d’avoir de belles vues plongeantes sur la vallée du Rhône. Mais l’itinéraire n’est pas seulement panoramique puisqu’il évoque les extraordinaires dimensions de notre système solaire. Chaque pas, à l’échelle astronomique, représente près d’un million de kilomètres. L’itinéraire commence à la station supérieure du funiculaire qui relie St-Luc à Tignousa. Il longe d’abord la pente, à plat ou presque, passe par le Chalet Blanc puis mène au chalet d’alpage Le Chiesso. A l’horizon, le but de la randonnée est déjà visible. L’hôtel Weisshorn, qui date de la Belle époque, trône sur un large dôme, sur le flanc du Toûno. De la terrasse de l’hôtel, la vue est renversante. Vers le nord, une vue spectaculaire sur le Val d’Anniviers et la vallée du Rhône et, au-dessus, la chaîne des Alpes bernoises, couvertes de neige. Vers le sud, plusieurs 4000 sont bien visibles, dont la Dent Blanche et bien entendu le Weisshorn, le troisième plus haut sommet de Suisse. Les randonneurs équipés de raquettes peuvent descendre directement de l’Hôtel Weisshorn à St-Luc. L’itinéraire non préparé passe d’abord à découvert puis se poursuit en pente dans la forêt vers Le Prilett. Ce parcours est très raide, surtout dans sa première partie. Il est conseillé aux personnes qui ne sont équipées que de chaussures de marche de retourner à pied à Tignousa puis de descendre en funiculaire.
Ascension escarpée à la Bella Tola N° 1349
Tignousa • VS

Ascension escarpée à la Bella Tola

Pour profiter d’un beau panorama dans le Val d’Anniviers, il faut s’accrocher, notamment pour celui que l’on voit depuis la Bella Tola. La première partie jusqu’à Tignousa s’effectue en funiculaire depuis Saint-Luc avec une déclivité de 55%. Le début de la randonnée est tout aussi agréable: le chemin monte doucement et on arrive après 20 minutes déjà à la cabane Bella Tola où l’on peut se restaurer. Le chemin longe les remontées mécaniques, il vaut mieux se concentrer sur les Marais de Roua et ses ruisseaux, ses petites étendues d’eau et son herbe verdoyante. À la bifurcation située juste avant le lac de la Bella Tola, une ascension raide se profile sur la gauche. On monte en zigzag pentu sur de la roche meuble jusqu’au refuge et à la crête située à un peu plus de 2900 mètres d’altitude. Le Rothorn se trouve à gauche, la Bella Tola à droite. Sur la gauche, un sommet et une carte panoramique détaillée attendent les randonneurs, mais aussi un chemin escarpé. Sur la droite, on longe quelques rochers sur la crête de la Bella Tola recouverte d’éboulis à 3025 mètres d’altitude. Sur les deux chemins, il ne faut pas être sujet au vertige pour profiter du fantastique panorama. Le petit glacier de la Bella Tolla s’étend au pied de la crête. Après avoir profité de la vue sur le Weisshorn, le Cervin, le Dom, le Mont-Blanc et la Dent Blanche, on descend en empruntant un chemin raide et caillouteux. Heureusement, cela ne dure pas, on traverse ensuite des pentes d’éboulis et des rochers pour accéder au Pas de Boeuf. Puis, il suffit de suivre le chemin de gravier pour retourner au lac de la Bella Tola. La pente est faible pour le plus grand bien des genoux.
Au soleil entre Loèche et Salquenen N° 1375
Stn. Leuk — Salgesch, Bahnhof • VS

Au soleil entre Loèche et Salquenen

De loin, nous ne voyions qu’une ligne verte horizontale dans la roche mais, de près, nous reconnaissons le bisse. Ce système d’irrigation artificielle traverse le versant: l’eau passe tantôt dans des troncs d’arbres taillés, tantôt dans le sol creusé. Le chemin qui le longe est bordé de chênes nains, aux feuilles veloutées. L’itinéraire est un élément du Chemin du Vignoble, qui porte le numéro 36 et que l’on suit aisément. De la gare de Loèche, il s’élève vers Loèche-Ville. Ici déjà, nous passons près de camionnettes au toit ouvert transportant des caisses jaunes pleines de raisins sombres. Pour entrer dans le village, il faut passer devant le château épiscopal et sa tour romane du XIIIe siècle. Petite halte à la boulangerie Mathieu, qui vend du pain de seigle et une saucisse maison, mais aussi des barres énergétiques aux pépins de raisins. Avec ce produit obtenu suite au pressage du raisin, le boulanger fabrique aussi de l’huile, de la farine et du pain. Il est conseillé de faire un détour par l’église Saint-Etienne, sous laquelle se trouve l’ossuaire. Une fois que leurs yeux se sont habitués à l’obscurité, les visiteurs voient qu’ils sont entourés de crânes, posés sur des os de cuisse, empilés et formant des murs. Lors de la restauration de l’église, les archéologues se sont retrouvés devant une paroi de 20 mètres de long composée de quelque 20 000 crânes. De Loèche à Varonne, puis plus haut, jusqu’au bisse, nous voilà enfin dans les vignes. Lorsqu’elle traverse le vignoble, la randonnée passe surtout par des routes, parfois bétonnées. Heureusement, la marche le long du bisse s’effectue sur un étroit sentier. Le vignoble est aussi présent lors de la descente vers Salquenen, un village qui compte aujourd’hui plus de 40 établissements viticoles. Le Musée du vin mérite une visite, tout comme les expositions du Centre nature et paysage.
Le val de Trient à l'ancienne N° 1336
Finhaut — Vernayaz • VS

Le val de Trient à l'ancienne

Le petit village de Finhaut se situe dans un paysage sauvage. Vu sa topographie, le val de Trient était pratiquement impénétrable autrefois. Seul un sentier muletier y menait. Avec le développement touristique dans la région du Mont-Blanc, on aménagea la Route des diligences, qui resta un axe de transport important durant plusieurs dizaines d’années, puis fut comme jetée aux oubliettes lors de la mise en service de la ligne de chemin de fer entre Martigny et Chamonix en 1906. Une chance, en réalité, car elle n’a quasiment rien perdu de son caractère d’époque. Aujourd’hui, elle ne sert presque plus que pour le tourisme pédestre et constitue un chemin de randonnée de première classe. Le meilleur morceau commence en dessous de Salvan. Il se déroule en une cascade de virages sillonnant le versant. En chemin, des points de vue permettent d’admirer le tracé magnifique et très varié qui traverse un paysage de montagne féérique et se termine dans la vallée du Rhône. A vol d’oiseau, ce sont moins de 700 m jusque dans la vallée. Une distance que les bâtisseurs du chemin ont quadruplée afin de créer une pente très faible, qui ménage les genoux et les hanches. On a rarement autant de plaisir à redescendre en randonnée. De plus, on apprend des choses intéressantes à Salvan. Par exemple, le bloc erratique «Pierre bergère» servit au physicien Guglielmo Marconi pour faire ses premiers essais de transmission sans fil de l’information. Ses découvertes, pour lesquelles il reçut le Prix Nobel en 1909, ont été à la base de la télégraphie sans fil, de la radio, et plus tard de la téléphonie mobile et du Wi-Fi.
Au bord du glacier de Moiry N° 1337
Barrage de Moiry • VS

Au bord du glacier de Moiry

Hervé Hirt est sévèrement malvoyant: un seul de ses yeux fonctionne, et à 5% seulement. Ce handicap n’empêche pas le Vaudois de randonner par monts et par vaux, généralement en compagnie de sa fidèle guide, Pierrette Amstutz. Cette dernière lui dispense, tout au long du trajet, des informations sur la nature du terrain: «marche», «barrage», etc. Lorsque le chemin se fait plus technique, Pierrette passe devant, afin qu’Hervé puisse s’agripper à son sac à dos. Après avoir accepté sans hésiter qu’une journaliste de RANDONNER.CH l’accompagne lors d’une de ses excursions en montagne, Hervé a proposé de se rendre à la cabane de Moiry. L’occasion de tordre le cou, sur le ton de la plaisanterie, à de nombreux clichés sur la malvoyance. L’itinéraire choisi par Hervé débute au barrage de Moiry. Après avoir traversé l’impressionnant ouvrage de 148 mètres, on longe le lac éponyme, dont la couleur turquoise est particulièrement intense. Avant d’attaquer la montée au-dessus du lac de Châteaupré, on s’offre une pause bienvenue sur l’un des bancs «lounge», avec vue sur le glacier. L’ascension démarre tranquillement, puis le sentier épouse la moraine et se fait caillouteux. Depuis la vallée d’ablation du glacier, on entame le plat de résistance de la randonnée, à savoir le chemin qui grimpe en zigzag jusqu’à la cabane de Moiry. Au retour, on emprunte le même itinéraire jusqu’au point 2522, puis on met le cap sur la Fêta d’Août de Châteaupré, afin de rejoindre le barrage de Moiry par les hauteurs.
Retour à l’âge de glace près de Niedergesteln N° 1188
Station Gampel-Steg — St. German • VS

Retour à l’âge de glace près de Niedergesteln

Entre sa source dans le glacier du Rhône et son embouchure dans la Méditerranée, le Rhône s’étend sur 812 kilomètres, le long desquels ce cours d’eau de montagne agité se transforme en un puissant courant. De nombreuses années s’écoulent avant qu’une goutte d’eau issue de la fonte du glacier aboutisse en Méditerranée en suivant le cours du Rhône. La traversée du lac Léman pour une goutte d’eau dure à elle seule onze ans en moyenne. Le chemin de randonnée part de la gare de Gampel-Steg et remonte le cours du Rhône. On aperçoit de loin le château de Niedergesteln et ses drapeaux qui flottent au vent. En revanche, la grotte datant de l’époque glaciaire est bien enfouie dans les entrailles du rocher du château. On grimpe au sommet de la colline sur le chemin des chevaliers, bordé par des sculptures en bois représentant d’anciens habitants du château. Au XIIe siècle, il y avait ici une forteresse rebelle, qui fut partiellement reconstruite 600 ans plus tard. Un peu plus haut, un sentier mène à l’entrée de la grotte creusée patiemment par l’eau de fonte durant les périodes glaciaires. On pénètre dans la grotte éclairée par une courte rampe dans laquelle on a taillé des marches. Après une vingtaine de mètres, on ressort la tête de l’autre côté du rocher. Le chemin se poursuit à travers le village valaisan bien préservé, puis il longe la rivière Jolibach cachée dans les gorges en suivant le versant qui nous mène à la rampe sud du Lötschberg. D’en haut, on aperçoit désormais l’éperon rocheux de Niedergesteln. On marche d’abord sur le versant ensoleillé en admirant la vue sur la vallée du Rhône, puis on descend à St. German, pour déambuler un peu dans les rues ou s’offrir une pause gastronomique au restaurant.
En raquettes dans le Val d’Anniviers N° 1203
St. Luc, Tignousa — St. Luc, Le Prilett • VS

En raquettes dans le Val d’Anniviers

Une excursion à raquettes spectaculaire nous attend dans le Val d’Anniviers. Pour cela, il faut prendre le car postal de Sion à Saint-Luc, puis le funiculaire jusqu’à Tignousa. On attache ses raquettes à la station supérieure et c’est parti sur le chemin des planètes, un itinéraire à raquettes balisé. On tourne après Jupiter et la difficulté commence. Passé la buvette Tsigère de la Cohà, la partie qui mène à la station supérieure du téléski Pas de Boeuf ne nous ménage pas. Mais la vue exceptionnelle qui se déploie ensuite sur tout le Val d’Anniviers compense nos efforts. Au fil du chemin, on aperçoit quelques-uns des imposants sommets valaisans, tels que le Zinalrothorn ou la Dent Blanche. Le trajet se déroule dans des paysages grassement enneigés, loin des pistes de ski, au pied de l’imposant sommet Le Toûno, puis on retombe à Le Chiesso, sur le chemin damé. Le numéro de l’itinéraire change, à cet endroit, et le chemin prend, une fois encore, considérablement d’altitude avant que l’on aperçoive l’antique hôtel Weisshorn. Il faut faire une pause sur sa terrasse ensoleillée, ne serait-ce que pour goûter au célèbre gâteau aux myrtilles et reposer ses jambes, qui l’ont bien mérité. Le chemin se poursuit dans un paysage très varié, le long d’un magnifique chemin forestier qui descend jusqu’à Le Prilett. De là, une navette retourne à Saint-Luc l’après-midi. Il est recommandé d’emprunter cet itinéraire seulement par beau temps (stable) en raison de son altitude (près de 2700 m) et parce que le tronçon entre Pas de Boeuf et Le Chiesso est très isolé. Ceci afin d’être sûr de bien voir la signalisation sur place. Lorsque le temps est incertain, mieux vaut monter à l’hôtel Weisshorn et redescendre depuis Le Prilett.
Vers un lieu saint le long de la Dala N° 1264
Leukerbad • VS

Vers un lieu saint le long de la Dala

Il s'écoule plus de 40 ans entre le moment où l'eau s'infiltre dans la région du Torrenthorn, à presque 3000 mètres, et celui où elle sort du sol au centre de Loèche-les-Bains, à une température de 51 degrés. Durant son long parcours à travers les couches rocheuses, elle coule jusqu'à 500 mètres en dessous du niveau de la mer, où elle se réchauffe. Incroyable mais vrai, 4 millions de litres d'eau surgissent ainsi chaque jour à la surface, et gratuitement, ce qui permet de remplir les bains thermaux et de chauffer les installations hôtelières. Jusqu'à ce que l'eau coule dans les canalisations à une température de 10 degrés, l'énergie en est extraite jusqu'au dernier kilowatt au moyen d'échangeurs de chaleur. La station économise ainsi beaucoup de mazout. De la place du village, on suit le panneau indiquant «Heilbad», puis on poursuit vers Rufinerweid. La vue sur les gorges de la Dala, la passerelle qui enjambe la source thermale et la cascade est spectaculaire. Le chemin bifurque ensuite vers l'alpage de Clabinu. Sous l'imposante paroi rocheuse qui s'étire entre la Gemmi et le Balmhorn, il passe par des pâturages et des champs d'éboulis jusqu'à la chapelle de Flüe. Quelques mètres en dessous du petit édifice construit dans la roche coule une source que l'on atteint en suivant un étroit passage abrupt, en s'accrochant à un câble en acier. On prête un pouvoir guérisseur à cette eau que certains boivent religieusement avec ceux qui ne se sont pas déplacés. Pour essayer, il suffit de se munir d'une bouteille vide. Après avoir repris des forces à la buvette de Fluhalp, on monte vers les alpages de Majing, d'où tous les chemins descendent à Loèche. La plus belle variante passe par Tschafinuwald et rejoint le «Heilbad». Une fois de retour, on se rendra bien entendu dans l'un des nombreux bains thermaux de la station.
La vallée de Viège vue d’en-haut N° 1172
Törbel — Bürchen • VS

La vallée de Viège vue d’en-haut

Le sentier panoramique de la Moosalp est un chemin de randonnée d’hiver situé en contrebas du domaine skiable homonyme, qui mène de Törbel à Bürchen et offre de beaux points de vue. Grâce à la largeur du tracé et à sa dénivellation souvent faible, cet itinéraire convient aussi aux randonneurs peu expérimentés et entraînés. Le passage le plus raide se situe au début du parcours. Du village de montagne de Törbel, l’itinéraire préparé avec une dameuse et signalé par des panneaux de couleur rose vif mène d’abord à Bina, puis, sur une pente nettement plus douce, vers l’ancien hameau de Hostettu. Chemin faisant, on jettera un coup d’œil dans la direction opposée. La vue sur la chaîne des 4000, qui entourent la vallée d’en face, le Saastal, est superbe. On arrive ensuite dans la zone de tranquillité pour la faune de Märufälli et l’on marche pendant près d’une heure entre des conifères, tout d’abord en grimpant légèrement. Dans la zone d’Obere Helella, la pente s’incline dans l’autre sens et l’on descend doucement. Ici, des poteaux de couleur rose balisent aussi le chemin. On rejoint bientôt un terrain dégagé. Au bord d’un vaste plateau très enneigé se dressent de petites cabanes en bois et, entre elles, des bouleaux: la scène évoquerait presque la Scandinavie si l’Augstbordhorn et son imposante crête rocheuse ne se dressait pas au sud et que la grande pyramide harmonieuse du Bietschhorn n’apparaissait pas au nord. La marche à travers ce haut-plateau enneigé et silencieux est un vrai plaisir. A son extrémité, la vue est encore plus impressionnante: à l’ouest, elle s’ouvre sur la vallée du Rhône et les Alpes bernoises occidentales. Le chemin de randonnée s’incline en faisant un vaste arc-de-cercle vers Zenhäusern. On rejoint bientôt le centre de sports d’hiver de Ronalp, au cœur de la zone étendue et construite de Bürchen.
Randonner et pêcher N° 1245
St-Gingolph — Le Châble • VS

Randonner et pêcher

Les envies de randonnée du pêcheur. Pourquoi ne pas déballer son matériel de pêche après une belle randonnée dans les montagnes savoyardes? Le lac de Taney situé non loin au-dessus de la vallée du Rhône, niché dans les Alpes savoyardes, est une destination de rêve! Les plus ambitieux feront la première étape du chemin des cols de Suisse Rando, qui part du village limitrophe de St-Gingolph et traverse la forêt dense qui recouvre la rive sud-est du lac Léman, puis les alpages de L’Au de Morge. La montée est cahoteuse et raide. En un rien de temps, on gravit un dénivelé de pas moins de 600 mètres, jusqu’au col de la Croix, au-dessus du lac de Lovenay. De là, notre regard gambade jusqu’à la rive nord du lac Léman. On continue jusqu’à l’alpe En Loz, au pied des Cornettes de Bise, en passant par le Pas de Lovenex. On redescend, en partie sur un ancien chemin charretier, jusqu’au village de vacances de Taney, au bord du lac. Les 5000 truites arc-en-ciel et les 5000 ombles du Canada qui vivent dans le magnifique lac permettront certainement quelques belles prises à l’issue de la randonnée. Le lac de Taney a encore bien d’autres choses à offrir. En effet, cette réserve naturelle d’importance nationale abrite le frai des amphibiens, et le croassement des crapauds compose une musique d’accompagnement sympathique autour du lac. En été, on peut se rafraîchir dans ses eaux. Peut-être rencontrera-t-on l’un des pêcheurs locaux, qui nous racontera la truite légendaire de plus de 6 kilos pêchée par l’un de ses collègues de Vouvry dans le lac. Au retour, on peut prendre le TaxiAlpin, qui nous amènera jusqu’à l’arrêt du bus postal, à Miex-Le Flon, ou tester la tenue de ses genoux en prenant les raccourcis très raides.
Raretés au coude du Rhône N° 1224
Branson, Pont du Rhône • BL

Raretés au coude du Rhône

Les mantes religieuses sont rares. La réserve naturelle des Follatères au coude du Rhône, près de Martigny, est l’une des régions de Suisse où ces insectes sont encore présents. Mais même là, il n’est pas si facile de les apercevoir. Le plus souvent, on rencontre ces êtres graciles à la fin de l’été, lorsqu’ils ne sont plus à l’un de leurs nombreux stades larvaires et que leur couleur ne change plus. Ils sont verts ou bruns selon leur environnement. Un circuit de randonnée dans la réserve naturelle vaut de toute manière le détour. On y trouve de nombreux autres insectes, reptiles et oiseaux rares en Suisse. Des plantes méditerranéennes et orientales y poussent aussi. En chemin, la marjolaine dégage des senteurs aromatiques. Les Follatères sont un petit coin de Méditerranée transplanté dans les Alpes. La randonnée suit d’abord une légère montée jusqu’au coude du Rhône, marqué par un énorme rocher escarpé. De là, la vue sur la vallée du Rhône est splendide. L’armée aussi en est consciente, comme en témoignent les anciens bunkers et fortifications. Le sentier descend ensuite pour rejoindre brièvement une route goudronnée, parallèle au Rhône. De là, le chemin grimpe à travers la forêt, ce qui est plutôt fatigant. Les cigales semblent encourager les promeneurs par leur chant strident. De temps à autre, le terrain est plus dégagé. Arrivé en haut, le randonneur suit un petit sentier plutôt plat à travers des terrains très pentus. Et finalement, un ancien sentier muletier le conduit à Branson. Ce petit village viticole a conservé tout son charme. De nombreuses maisons sont décorées de fleurs et agrémentées de détails amusants. On y trouve même des mantes religieuses! Bien qu’elles ne soient qu’en bois sur une vieille grange.
Randonnée des lacs à Bellwald N° 1163
Stn. Furggulti — Richinen • VS

Randonnée des lacs à Bellwald

Cette randonnée permet de découvrir jusqu’à sept lacs de montagne de la vallée de Conches. Vu l’étendue de la région située au-dessus de Bellwald, on peut écourter ou prolonger l’itinéraire à sa guise, dès le début d’ailleurs, à la station supérieure de Furggulti. Une envie de sommet? Il suffit de franchir les 300 mètres de dénivellation jusqu’au Risihorn. Par contre, si l’on opte tout de suite pour l’itinéraire des lacs, on emprunte ici le chemin de montagne vers le Wirbulsee. Attention, la bifurcation pour le Mittelsee est toute proche. Ceux qui le désirent peuvent déjà abréger la randonnée à cet endroit. Avec un peu de chance, on verra près du chemin qui s’élève en pente douce vers le Wirbulsee des nez-noirs du Valais, ces jolis moutons qui se signalent par un long bêlement qui résonne alentour. Du Wirbulsee, on rejoint en dix minutes le Lengsee où l’on peut s’arrêter pour prendre un bain de pieds. La randonnée se poursuit jusqu’à l’intersection du Honeggerhorn. On ne manquera pas le détour par le Brusee: d’ici, par-dessus la crête, la vue sur la haute vallée de Conches est superbe. De retour à la bifurcation, on descend presque à plat vers le Mittelsee puis, le long d’une pente plus raide, jusqu’au Spilsee où un banc invite à un repos prolongé et l’eau scintillante à un bain. La descente à la station intermédiaire de Richinen s’effectue sur un beau chemin de montagne qui longe par moments le bisse de Unnera. Avec les sommets de la vallée de Conches devant soi et l’odeur des herbes de montagne dans les narines, on parcourt le dernier tronçon sans s’en rendre compte. En bas, le Fleschensee aux eaux d’un bleu vif, sa place de jeu et l’assiette valaisanne de l’auberge nous attirent irrésistiblement. On rejoindra Bellwald, un village sans voitures, à toute vitesse en trottinette ou plus calmement en télésiège.
Riederalp, fraîchement enneigée N° 1114
Riederalp — Stn. Moosfluh • VS

Riederalp, fraîchement enneigée

On atteint Riederalp, point de départ de la randonnée, par le téléphérique au départ de Mörel. Une fois en haut, après un court passage dans le village enneigé, l’ascension vers Riederfurka commence. Le chemin de randonnée hivernale croise sans cesse les pistes de ski et offre un beau panorama sur le Haut-Valais. En poursuivant la randonnée en direction de la station Hohfluh, le chemin serpente entre les sapins enneigés, jusqu’à dépasser la lisière du bois. De temps en temps, on aperçoit encore la vallée du Rhône, mais les yeux se concentrent principalement sur le Grand glacier d’Aletsch, qui n’est toutefois plus aussi grand qu’autrefois. Le recul des glaciers des dernières années se manifeste clairement sur les moraines latérales qui, bien au-dessus de l’actuelle surface de la masse de glace, rappellent la taille de l’ancien glacier. En contre-pente, d’autres moraines sont visibles, notamment celles du glacier d’Oberaletsch qui pendant le petit âge glaciaire (période climatique froide survenue entre les XVe et XIXe siècles où la température moyenne avoisinait 1 °C) a fusionné avec le Grand glacier d’Aletsch. Celui-ci a également perdu en volume. On le devine seulement dans la vallée latérale. La vue imprenable invite à faire une petite pause. Ensuite, on marche à travers un terrain vallonné et on passe à proximité de la station Hohfluh où un télésiège moderne déverse les skieurs sur les pistes. A ce moment de la randonnée, le chemin devient chaotique car des skieurs et un plus grand nombre de marcheurs l’empruntent aussi. Arrivé à destination, il est préférable de prendre la télécabine à Moosfluh pour retourner à Riederalp. Si le randonneur le souhaite, il peut descendre à pied par un autre itinéraire.
Etre et disparaître à Aletsch VS N° 1101
Belalp — Riederalp • VS

Etre et disparaître à Aletsch VS

Il y a bien longtemps de cela, une vieille femme vivait seule dans une cabane au bord du glacier d’Aletsch. Elle passait son temps à filer et à prier pour les pauvres âmes emprisonnées dans le glacier. Le soir, lorsqu’elle allait se coucher, elle laissait les esprits entrer dans son logis bien chaud. Ceux-ci soupiraient alors près du fourneau tout au long de la nuit, pendant que la vieille dormait, insouciante. Lors d’une froide nuit d’hiver, la fileuse travailla plus longtemps que d’habitude. Dehors, les pauvres âmes demandaient à pénétrer à l’intérieur. La vieille perdit patience et finit par leur dire d’entrer en oubliant de prononcer les mots qui devaient la protéger. La porte s’ouvrit alors d’un coup, laissant pénétrer un flot de spectres gémissants… Pour les vieux Valaisans, les âmes des défunts devaient expier dans les entrailles inhospitalières d’un glacier les péchés commis de leur vivant. Derrière l’hôtel Belalp s’ouvre un paysage montagneux âpre et sauvage au-dessus des plus imposants géants de glace des Alpes. A distance respectable, la vue de cet «enfer de glace» est superbe. Sur l’Alp Oberaletsch se dresse une minuscule chapelle dans laquelle on peut voir un tableau représentant la vieille fileuse. Recueillait-elle vraiment les âmes pénitentes dans l’une de ces cabanes en bois noircies par le temps? Depuis le spectaculaire pont suspendu, le regard porte sur la carapace de glace toute proche. La glace qui fond réduit-elle aussi le nombre de pécheurs? Le glacier en recul cède en tout cas la place à de nouvelles terres et a permis au ravissant Grünsee de se créer, de l’autre côté de la gorge. Ici commence la mystérieuse forêt d’Aletsch. Partout, des petits arbres prennent pied sur le bois en décomposition des troncs vénérables tombés à terre. Un symbole évocateur du renouveau perpétuel de la nature.
D’Aminona à Montana N° 1153
Aminona — Montana • VS

D’Aminona à Montana

Les plus hautes montagnes de Suisse se trouvent dans le Valais. Le haut plateau de Crans-Montana offre une vue particulièrement belle sur la série des sommets de 4000 m et plus. Ce plateau ensoleillé est situé au pied d’un domaine skiable qui s’étend jusqu’au glacier de la Plaine Morte. En hiver, un vaste réseau de sentiers y est préparé pour les randonneurs. Le chemin panoramique d’Aminona à Montana offre une vue magnifique. Le sentier longe parfois le bord du domaine skiable et traverse de nombreuses pistes, mais il y a toujours entre deux des parties incroyablement calmes dans les forêts de montagne isolées. La petite route qui monte vers l’est depuis l’arrêt de bus d’Aminona n’est empruntée en hiver que par des piétons, des lugeurs et des skieurs de randonnée. En passant d’abord par les bois, puis par un terrain alpin ouvert, elle monte modérément mais constamment. La vue s’élargit à chaque pas. Le Weisshorn et la Dent Blanche dominent le panorama et l’on aperçoit aussi le Cervin et le Mont Blanc. Le mayen de Colombire est le point le plus élevé de la randonnée. Ce petit restaurant proposant des spécialités locales est aussi ouvert en hiver. L’Ecomusée voisin offre un aperçu de la vie austère que menaient jadis les gens dans les Alpes de la région (ouvert en hiver pour des groupes dès dix personnes; sur réservation au 079 888 87 88). Le chemin balisé conduit en légère descente vers le restaurant de Ploumachit et, de là, avec des dénivellations minimes, à la station de télécabine intermédiaire des Marolires. Deux galeries sont à la disposition des randonneurs pour traverser les pistes. Au-dessus de Vermala, on arrive à Signal, la station intermédiaire d’une autre télécabine, et juste après on atteint la cabane de montagne l’Arnouva. D’ici, il ne reste plus que quelques virages avant d’arriver au centre de Montana.
La crème du chemin des cols alpins N° 1063
Lac des Dix — Arolla, poste • VS

La crème du chemin des cols alpins

On les croise souvent sur le chemin des cols valaisans, entre le val de Bagnes et le Simplon: avec leur équipement ultraléger et leurs chaussures de course, les coureurs d’ultrafond doublent les randonneurs. Si le but n’est pas de marcher, voire de courir, pendant une semaine sur le parcours du trek alpin, autant en choisir le meilleur morceau. Le chemin reliant le lac des Dix à Arolla est très varié: de la balade tranquille le long du plus grand lac artificiel de Suisse dans un cadre fleuri, à la traversée d’un paysage marqué par le recul du glacier sur le sentier nouvellement aménagé au pied du Mont Blanc de Cheilon, jusqu’au romantisme sauvage du val d’Arolla. On peut même vivre quelques sensations fortes au Pas du Chèvres: la paroi rocheuse jusqu’au col se franchit à l’aide d’échelles. Cette randonnée diversifiée peut se faire sur deux jours, depuis le pied du barrage de la Grande Dixence de 285 m de haut, avec une nuitée à la Cabane Prafleuri. Le premier jour laisse suffisamment de temps pour se pencher sur un grand chapitre de l’énergie hydraulique suisse et admirer le plus grand barrage-poids du monde, érigé il y a près de 60 ans. Derrière la Cabane Prafleuri, on voit d’ailleurs nettement d’où ont été extraits les graviers qui ont servi à la construction de l’édifice. Si la marche pour rejoindre la cabane n'est pas suffisante, les sportifs ambitieux démarreront le circuit à Fionnay dans le val de Bagnes, prêts à affronter les dix heures de marche via les cols de Louvie et de Prafleuri. L’environnement de glaciers et de moraines autour de la Rosablanche est grandiose. L’équipement poids plume du coureur d’ultrafond n’est certainement pas inutile sur le chemin de la cabane, sachant qu’il y a tout de même près de 1900 m de dénivelé.
Ouest sauvage du Valais N° 1061
Col du Gd St-Bernard, Hosp. — La Fouly • VS

Ouest sauvage du Valais

Dans l’ouest du Valais, l’ancestral val Ferret s’étend d’Orsières au Grand Saint-Bernard, vers le sud. La région est restée sauvage: c’est ici que les vaches d’Hérens se battent cornes contre cornes pour la domination du troupeau, ou que le loup est réapparu en Suisse pour la première fois en 1995, quand «La Bête du Val Ferret» a mis la population en émoi. Longtemps, le Grand Saint-Bernard a été considéré comme le plus dangereux des cols alpins. C’est dans cette zone, aride, rocheuse et menacée par les brusques changements météo et les avalanches que saint Bernard d’Aoste a fondé le premier hospice. Il offrait aux moines de la congrégation l’isolement nécessaire à la méditation. Pour nombre de randonneurs surpris par le brouillard, il devient un refuge et Barry, le plus célèbre des chiens saint-bernard, un héros. Cette région, parfois très rude, offre des paysages d’une beauté époustouflante. Les Lacs de Fenêtre, auxquels on accède au mieux par le col du Grand Saint-Bernard, en constituent le joyau. Les randonneurs logeant à La Fouly, centre touristique du val Ferret, disposent d’un service de bus pratique reliant tous les jours La Fouly au col en passant par Orsières. Après l’effort de l’ascension, facile et bien signalée, la récompense semble d’autant plus méritée. La Fenêtre de Ferret, point culminant de cette randonnée, est une ouverture sur le paradis: entourés des sommets du massif du Mont Blanc, trois petits lacs s’étendent aux pieds du marcheur. Avec une atmosphère unique et une vue des plus splendides, le pique-nique sur la rive est sans doute le couronnement de la journée. La descente mène ensuite à l’arrêt du car postal de Ferret ou le long de la Drance de Ferret en direction de La Fouly.
Le «Fujiyama» du Valais N° 1062
La Douay — Champex • VS

Le «Fujiyama» du Valais

Une montagne de rêve! Ce triangle isocèle, cette pyramide parfaitement formée se dresse peu avant Martigny au milieu de la vallée. Ce n’est pas pour rien que le Catogne est aussi surnommé le Fujiyama du Valais. Un nom qu’il doit entre autres à la présence de neige à son sommet. En s’en approchant, on s’imagine gravir sa pente; nous voilà déjà au milieu du parcours et hop, en une fraction de seconde, au sommet. Comme ce doit être magnifique de se tenir là-haut! Mais la pesanteur nous ramène sur terre, ou plutôt dans le siège du train. Le Catogne est maintenant un gardien qui veille sur le Valais et ne se dresse pas seulement au milieu de la vallée, mais aussi au milieu du chemin. Va-t-il le bloquer? Ou, comme les Templiers, ne laisser passer que ceux qui s’en montrent dignes? Et qu’est-ce donc que cette étrange faille, ce trou dans la montagne, au-dessous du sommet? Cette randonnée va nous permettre de rejoindre le sommet du Catogne, près de Martigny, et de percer son secret. Comme on l’attend d’un gardien, il ne nous facilite pas les choses. Une forte volonté et une bonne condition physique sont requises. Heureusement, le chemin est facile à trouver. A partir de La Douay, il traverse d’abord la forêt, grimpe sur les pentes raides des prairies jusqu’à la Matagna-Vyra. De nombreux blocs de granits, les restes de la moraine d’un ancien glacier, sont répartis dans cette cuvette presque plate. Le chemin longe son arête jusqu’au sommet, d’où l’on découvre une vue superbe. Mais il reste la descente, raide elle aussi, et longue. Le Catogne fait réellement transpirer ceux qui veulent fouler son sol. Les indigènes ne l’ont-ils pas surnommé la «montagne de la soif»?
Nature à l’état pur N° 1064
Crêt du Midi — Vercorin • VS

Nature à l’état pur

Cette randonnée sur la crête ressemble à un exercice sur la corde raide. On entame la balade sur un faîte d’où dévalent, de chaque côté, des pentes herbeuses à forte déclivité. Derrière le Roc d’Orzival, le chemin plonge sur la gauche dans le paysage hélas défiguré du domaine skiable de Grimentz. Le lendemain, à la droite de la crête, il emmène au vallon de Réchy, un petit bijou où la nature a encore tous ses droits, grâce à l’action de protecteurs de la nature. Durant les années 1980, il était en effet prévu d’y développer le ski. Heureusement, depuis 1998, cette petite vallée valaisanne est inscrite à l’Inventaire fédéral des paysages d’importance nationale, ce qui la préserve des atteintes. En parcourant la vallée de haut en bas, on fait un véritable voyage dans le temps et l’on découvre un paysage façonné par les glaciers et l’érosion. Le chemin s’élève sur une pente raide de la station supérieure de Crêt du Midi vers le sommet de La Brinta et la crête. Assuré par des chaînes et parfois exposé, un étroit sentier s’étire jusque vers les étranges formations rocheuses aux tons lumineux situées de l’autre côté, près du Roc d’Orzival. Ici, il ne faut pas souffrir du vertige. En traversant le domaine skiable et en montant brièvement de l’autre côté dans des éboulis, on rejoint derrière le col des Becs de Bosson la cabane du même nom où l’on peut dormir. Le jour suivant, le chemin descend dans le vallon de Réchy vers la plaine, d’abord à travers un paysage rocheux parsemé de dolines, qui n’est pas sans rappeler une zone arctique. Il passe ensuite par des prairies herbeuses comparables à des steppes et par des marais traversés par des méandres capricieux. En admirant les jeux d’eau, puis des cascades, on rejoint enfin un bisse que l’on suit à travers la forêt, jusqu’à Vercorin.