Doucement dans la neige
Doucement dans la neige
Bien emmitouflé·e, une grande inspiration, et c’est parti: nos balades hivernales tranquilles s’adressent à toutes celles et tous ceux qui souhaitent profiter de l’hiver en toute détente. Sans stress, sans grands dénivelés, mais avec beaucoup de temps.
Vous avez envie d’une courte promenade à travers la forêt enneigée ou d’un simple circuit offrant une vue dégagée sur les montagnes? Les itinéraires empruntent des sentiers hivernaux préparés qui traversent des paysages immaculés. Parfait pour toutes et tous ceux qui veulent découvrir l’hiver dans sa douceur et préfèrent flâner plutôt que marcher d’un pas forcé.
Ainsi, l’hiver peut être tout en douceur.
N° 1959
Sur les Churfirsten
N° 1934
Dans le haut-marais de Rothenthurm
N° 1682
Vue plongeante sur la vallée du Kandertal
Juste à temps pour vos projets de week-end, notre proposition de randonnée arrive dans votre boîte de réception chaque jeudi soir.
Le glacier de morteratsch: un lieu unique
La légende raconte que l’âme d’une jeune fille, Annetta, pleurait la mort de son bien-aimé Aratsch en criant «Mort Aratsch». Agacés, les vachers de l’alpage mirent fin à son cauchemar en jetant une malédiction: le glacier dévala la montagne, emprisonnant la vallée sous la glace. Aujourd’hui, le sort est conjuré puisque le glacier recule malheureusement peu à peu (2,5 km entre 1900 et 2017!). Devant l’hôtel Morteratsch, un chemin de randonnée hivernale traverse les rails, passe devant un portail abstrait et mène vers une forêt. Le chemin, assez plat, longe la rivière Ova da Morteratsch et s’enfonce dans le Val Morteratsch. Les sommets de près de 4000 mètres du Piz Bernina, du Piz Argient, du Piz Zupò et du Chapütschol ne jouent pas à cache-cache pendant cette randonnée. Les arbres sont de moins en moins nombreux aux abords du glacier, ce qui s’explique par son recul progressif. En effet, plus la végétation est proche de la glace, moins elle a de temps pour pousser. Ici, il n’est pas rare de croiser des skieurs de fond. Sur la dernière partie de cette randonnée, les panneaux mentionnant des dates sont de plus en plus proches les uns des autres: ils indiquent jusqu’où avançait la langue glaciaire en telle année. Cela montre bien la disparition fulgurante du glacier ces dernières années. Après 127 mètres de dénivelé, le randonneur atteint le dernier point de vue sur le massif du glacier et les montagnes voisines. En 2015, le glacier s’avançait jusque-là. Pour revenir à l’hôtel Morteratsch, les randonneurs empruntent le même chemin qu’à l’aller. Depuis octobre 2020, la station inférieure de Diavolezza, à Pontresina, propose une installation de réalité virtuelle portant sur le changement climatique et l’avenir du glacier.
Randonnée à plat jusqu’aux chutes de la Simme
La Lenk possède l’un des plus beaux bouts de vallées des Alpes. L’imposant massif du Wildstrubel délimite le vaste fond de la vallée à son extrémité sud. La randonnée hivernale qui mène du village aux chutes de la Simme dévoile sans cesse ce décor grandiose. Le point de départ du chemin de randonnée hivernale se trouve sur la Kronenplatz, au centre du village, près de l’église. Le chemin damé traverse la Lischmatte jusqu’au lac Lenkersee, signalé sur la carte sous le nom de Rohresee. De nombreux canards et autres oiseaux aquatiques profitent du fait qu’une partie de la surface de l’eau reste dépourvue de glace, même par grand froid. Une petite route enneigée continue jusqu’au hameau d’Ey et traverse la réserve naturelle du Chlöpflisbergmoos jusqu’à la Simme. Le sentier longe l’eau et mène à l’auberge Simmenfälle, où se termine l’itinéraire damé. Les chutes d’eau, qui ont donné son nom à l’hôtel, sont certes beaucoup plus imposantes en été, quand elles sont alimentées par l’eau de fonte, mais n’en demeurent pas moins charmantes en hiver. Outre en bus, le retour au village peut se faire par un autre chemin de randonnée hivernale tracé de l’autre côté de la vallée. Il traverse le terrain dégagé du Grossi Zälg jusqu’au hameau d’Oberried, puis rejoint la station inférieure Metschstand. Après Rohrbrügg, l’itinéraire emprunte une petite route qui longe directement la Simme pour revenir au point de départ du circuit, près de la Kronenplatz. La particularité de cette boucle est qu’en raison de sa topographie, la partie arrière reste à l’ombre pendant plusieurs semaines en hiver. Ce qui peut sembler désagréable au premier abord s’avère en fait être une aubaine. Grâce au froid constant, la couche de neige perdure longtemps dans ce coin. La sortie sur le sentier le long de la Simme pourrait même être confondue avec une excursion captivante dans l’Arctique.
Sur le Domleschg enneigé
Son nom annonce la couleur: le sentier panoramique Feldis, au Domleschg, offre une vue magnifique dans toutes les directions. Le chemin de randonnée hivernale damé et balisé est une boucle. Avec de légères montées et descentes, mais sans grand dénivelé, il traverse principalement des pâturages enneigés, parfois aussi de petites zones boisées. Le point de départ est la station supérieure du télésiège de Feldis à Mutta. Effectué dans le sens des aiguilles d’une montre, l’itinéraire arrive d’abord au Leg Palus. De ce lac de montagne gelé, la vue s’étend jusqu’aux imposantes parois rocheuses de la Drusenfluh, dans le Prättigau. Le tronçon suivant permet de savourer le silence de la montagne. Le chemin descend en douceur jusqu’à la cabane de ski Term Bel, puis se poursuit à plat jusqu’à l’alpage dil Plaun, où le panorama change. L’horizon est alors dominé par le Heinzenberg et le Piz Beverin. Un banc près du chalet d’alpage offre l’occasion de profiter de la vue magnifique sur le Domleschg. S’il est déjà occupé, pas de quoi se décourager: de nombreux autres bancs bordent le chemin menant à la cabane de ski Feldis. La cabane de montagne de l’alpage Raguta se trouve peu avant le point de départ et d’arrivée du circuit. La plus haute patinoire naturelle d’Europe s’étend devant la terrasse du restaurant en libre-service. Bien que la randonnée dure moins de deux heures, elle permet de profiter d’une multitude de vues grandioses. Les personnes qui trouvent encore l’itinéraire trop long peuvent opter pour une alternative simple: un circuit plus court mène de Mutta au Leg Palus, puis directement à la cabane de ski Feldis en passant par Plaun Panaglia. Pour redescendre dans la vallée, il est possible de prendre soit le télésiège, soit l’une des deux pistes de luge aménagées de Mutta à Feldis. Le magasin de sport situé à la station inférieure propose des luges en location.
Courte randonnée au col du Simplon
N° 2301
Agréable parcours vers l’auberge Alpenrösli
N° 2295
Petit circuit pour les adeptes du soleil
N° 2294
Une boucle par un haut-plateau enneigé
Randonnée hivernale flexible et gourmande
Cette randonnée hivernale peu difficile dure à peine plus de deux heures et offre de belles vues. Les personnes souhaitant prendre leur temps peuvent aussi parcourir le chemin panoramique ensoleillé de Somtgant en deux jours, avec un arrêt dans l’un des trois établissements de Radons. Ce petit hameau du Val Nandro a une offre adaptée à tous les budgets: des frites renommées du restaurant Muntanela à la double côtelette de veau d’un élevage local, en passant par le bœuf Wagyu-Brown Swiss du Berghuus Radons. Mais les plaisirs culinaires se méritent: de la station supérieure Somtgant, l’itinéraire emprunte l’alpe du même nom et s’enfonce dans la vallée sur des chemins presque plats, avant de descendre en serpentant vers Radons. Il traverse l’une des plus grandes régions d’alpages contigus des Grisons, de la taille de 7500 terrains de foot. Quelque 1300 animaux estivent là où les skieuses et skieurs dévalent maintenant la pente avec plus ou moins d’élégance. Les personnes souhaitant randonner une heure de plus à Radons feront un détour par le chemin de randonnée hivernale menant à l’alpe Nova en passant par les mayens de Bargias. Ce chemin se trouve sous les versants où une installation solaire devait être construite, avant que la votation populaire organisée à Savognin en 2024 ne mette fin au projet. L’agréable deuxième partie de la randonnée descend tranquillement à la station de télécabine Tigignas. Tout le chemin de cette randonnée est partagé avec les personnes qui font de la luge. Etant donné qu’il existe néanmoins une seconde piste plus rapide sur le domaine skiable, les lugeuses et lugeurs croisés ici sont à priori plutôt détendus. L’itinéraire s’achève sur une vue imprenable du Val Surses, avec son imposant Piz Mitgel, avant de reprendre la télécabine à Tigignas pour descendre à Savognin.
Randonnée sur la glace
Cette randonnée hivernale mène sur la glace, mais pas sur du verglas. Bien que l’on marche toujours sur le glacier, il ne faut pas craindre les crevasses et autres dangers: la randonnée est facile à parcourir, bien aménagée et balisée, et donc sans risque. Elle débute avec trois trajets en téléphérique du col du Pillon au col de Tsanfleuron, puis se dirige à plat vers l’ouest. On aperçoit rapidement la Quille du Diable, qui fait l’objet d’une terrible légende. Jadis, les bergers locaux vivaient dans l’abondance et faisaient paître leurs troupeaux dans les prairies fertiles. Un jour, une vieille femme demanda à un berger de l’aider à porter son énorme sac, ce qu’il refusa. Mais la femme était une fée, et elle alla se plaindre auprès du diable en personne de l’arrogance des bergers. Celui-ci maudit alors l’endroit, qui se transforma en un paysage austère. La neige se mit à tomber, le glacier à grandir. Le diable et ses acolytes s’y plurent. Ils jouaient aux quilles, de préférence la nuit et pendant les intempéries. Avec d’énormes rochers, ils essayaient de toucher la Quille du Diable, située au bord du glacier. Parfois, une pierre manquait sa cible et tombait sur l’alpage de Derborence, 1000 mètres plus bas. En 1714, ils se déchaînèrent, provoquant un gros éboulement et entraînant la mort de plus d’une douzaine de bergers. Après cela, pendant les orages, les paysans regardaient avec inquiétude la Quille du Diable et priaient le ciel. Aujourd’hui, les temps sont plus paisibles, et il est possible de faire une belle halte au Refuge l’Espace, situé à seulement quelques mètres de la Quille du Diable (qui s’appelle officiellement la Tour St-Martin) au bord d’un précipice abrupt, avant de revenir par le même chemin.
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