Là où ça murmure et fait frissonner

WVGrusel
Randonnées qui donnent la chair de poule

Là où ça murmure et fait frissonner

Quand la brume rampe dans les vallées et que la lumière se fait argentée, c’est le moment d’emprunter des sentiers mystérieux. Les feuilles humides bruissent sous les pas, les branches murmurent des histoires, et quelque part dans le crépuscule, la frontière entre réalité et légende s’efface.

Avec nos douze propositions de randonnées, nous vous menons vers des lieux qui font à la fois frissonner et émerveillent. Pour toutes celles et ceux qui aiment le mystère et s’aventurent volontiers, sur la pointe des pieds, là où plane un souffle d’étrangeté.

Anciens chemins de la Valle Maggia N° 1991
Cevio, Centro — Linescio, Paese • TI

Anciens chemins de la Valle Maggia

Il doit y avoir d’innombrables chemins comme celui-ci dans la Valle Maggia. Il est donc possible de ne rencontrer personne pendant des heures tout en pénétrant dans un monde disparu et un brin inquiétant. Rien de tel à Cevio, où les bus sont pleins, où magasins et bistrots sont présents. On se retrouve tout de suite sur d’anciens sentiers muletiers, on traverse le quartier de Rovana et son église impressionnante pour s’enfoncer dans la forêt en traversant la Rovana et en passant devant un autel. Le sentier, raide et caillouteux, est très bien entretenu, comme la plupart des chemins ici. Au premier et unique embranchement, on reste à droite pour rejoindre le village fantôme de Faido. Bien sûr, il y a ici de nombreuses maisons abandonnées, mais découvrir un village entier au milieu de la forêt, c’est inhabituel et assez troublant. Quelques maisons sont en bon état. Elles ont plusieurs étages, des portes, des balcons, des cours. L’endroit a dû être animé autrefois. Maintenant, tout est calme et mystérieux. Seul le ruisseau clapote joyeusement. A partir d’ici, le sentier monte en pente raide. Il est bien aménagé et comporte parfois même de longs escaliers en pierre. Une date est gravée à un endroit: 1893. On passe ici et là devant des maisons en ruines, parfois aussi devant des chapelles et des autels, avant d’émerger enfin de la forêt. Là-haut, la vie reprend ses droits, des maisons en pierre rénovées sont devenues des résidences de vacances. Un petit téléphérique pour les marchandises mène à Rotonda. D’ici, un sentier muletier escarpé, lui aussi bien entretenu, descend à Linescio.
Une randonnée mystérieuse N° 0763
Trubschachen — Trub • BE

Une randonnée mystérieuse

Simon Gfeller, un auteur qui rédigeait en dialecte de l’Emmental, écrivit en octobre 1932 que le vent soufflait à l’arrière du Napf d’une tout autre manière. On comprend vite ce qu’il entendait par là en effectuant la randonnée entre Trubschachen et Trub, qui passe par la Risisegg. Après une montée de 50 minutes à la Vorder Risisegg, on suit une petite route droite tracée sur la croupe de la colline qui s’étire en longueur. On rejoint bientôt la Mittler Risisegg. C’est dans l’imposante ferme de ce lieu que le «Stauffenjutzi», un yodleur maléfique, sévit dans les années 60. Ce valet de ferme qui avait assassiné trois femmes n’avait pas trouvé le repos éternel et venait effrayer les habitants de la Risisegg. Si l’on emprunte le chemin en direction d’Altgfääl par un temps pluvieux, on perçoit assez bien cette ambiance inquiétante: le brouillard s’accroche aux collines, le petit village de Trub, en bas dans la vallée, semble mystérieux et délaissé, le vent frais souffle dans les cimes des sapins. Mais par une belle journée de printemps, l’impression est tout autre. Il fait doux et le soleil brille sur la chaîne de collines. Après une heure et demie de marche, une pause à l’Ober‑Altgfääl s’impose. La famille Zaugg, qui souffrit autrefois des méfaits du «Stauffenjutzi», exploite ici de mai à octobre une buvette temporaire équipée d’un foyer. Il faut ensuite revenir sur ses pas avant d’entamer la descente qui passe par le Risiseggchnubel. Une fois que l’on a rejoint le lieu‑dit Sandgrabe, il suffit de suivre le chemin qui longe la rivière Trueb pour parvenir au village de Trub.
Les fées vertes du val de Travers N° 2151
Môtiers NE — Ste-Croix • NE

Les fées vertes du val de Travers

Vous avez peur des fées, lutins et autres créatures fantastiques? Passez votre chemin! Ou alors, avant de débuter la randonnée, faites un saut à la Maison de l’Absinthe de Môtiers, histoire de puiser dans ce breuvage si typique de la région l’énergie et le courage d’affronter vos démons. Avec leurs falaises escarpées, leur eau cristalline et leurs tapis de mousse luxuriants, les gorges de la Pouetta Raisse se prêtent particulièrement bien à des rêveries féériques. L’excursion démarre à Môtiers, en plein val de Travers. A la sortie de la gare, on traverse le village avec ses belles maisons anciennes puis l’on s’enfonce rapidement sous le couvert des arbres. Après avoir longé le ruisseau du Breuil durant une petite heure, marcheuses et marcheurs parviennent aux mystérieuse et enchanteresses gorges de la Pouetta Raisse. Il vaut la peine de prendre son temps en les traversant, et d’ouvrir grand les yeux et les oreilles, si l’on ne veut pas rater les malicieuses créatures magiques qui y ont élu domicile. L’itinéraire se poursuit agréablement dans – puis à la lisière de – la forêt jusqu’aux Cernets Dessus. On attaque alors les 200 derniers mètres de montée sur le Chasseron, sommet bien connu des parapentistes vaudois. Après avoir admiré la vue panoramique, voire pris un café au restaurant, il est l’heure d’attaquer le chemin de crête descendant vers les Petites Roches. Plus bas, après un dernier crochet dans la forêt, on rejoint la vivante Ste-Croix, une commune célèbre dans le monde entier pour ses boîtes et automates à musique. Avant de monter dans le train du retour, n’oubliez pas de vérifier si un gnome s’est glissé à votre insu dans votre sac à dos!
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Au crépuscule dans l’arrière-pays
Menznau — Buttisholz • LU

Au crépuscule dans l’arrière-pays

Cette randonnée à travers le doux paysage de collines de l’arrière-pays lucernois est somptueuse un après-midi d’automne. Le chemin est le plus souvent plat et longe des champs, des fermes et des chapelles. Le départ se situe dans le petit village de Menznau, à environ une demi-heure de RER de Lucerne. De la gare, on commence par monter la colline de l’Allmend en redescendant jusqu’à Geiss. Jusqu’ici, l’ordre règne: des vaches qui broutent paisiblement, des chiens de ferme qui gambadent joyeusement et des enfants qui rentrent de l’école. Au coeur du village se tient l’église paroissiale de Saint-Jacques: à partir de là, les randonneurs empruntent le chemin de Compostelle. Au croisement, près du hameau de Galgeberg, on peut quitter le chemin de Saint-Jacques en direction du lac Soppisee ou, si l’on est en forme, faire encore un crochet vers la chapelle de Saint-Gall et Erasme à Buholz. Près de la ferme Dünnhirs, c’en est provisoirement fini de la tranquillité: même si l’on dit que les chiens qui aboient ne mordent pas, on est content que ces créatures proches des loups soient bien à l’abri dans un grand chenil. Autour du Soppisee, le calme revient et l’on profite du crépuscule en toute tranquillité. Le ciel déploie des couleurs allant du rose pâle à l’orange, les nuages se déclinent du gris au violet et du sol s’élèvent de délicates nappes de brume. Avant qu’il ne fasse trop froid, on continue à longer la rive du lac et l’on passe devant les belles fermes près de Soppensee, Schore et Soppestig. Là, il convient de traverser la route avec prudence. Non loin de là, la chapelle Saint-Ulrich se tient au beau milieu de la cour d’une ferme. On passe ensuite devant la pittoresque chapelle de Sainte-Odile pour rejoindre Buttisholz, son église dédiée à Sainte Verena et son château (en mains privées). Si l’on dispose de toute une journée, on peut encore prolonger la randonnée jusqu’au lac de Sempach.

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Le Jura en lieux-dits
Bassecourt — St-Ursanne, gare • JU

Le Jura en lieux-dits

Cette randonnée nous emmène entre Bassecourt et Saint-Ursanne et permet de retracer le passé industriel de la région. A Bassecourt, on suit le panneau jaune indiquant Les Lavoirs. On traverse la Sorne. On passe sous la Transjurane. On rejoint les rives de la Rouge Eau que l’on longe jusqu’à l’étang des Lavoirs, où les gens pique-niquent. Autrefois, on y lavait le fer extrait du minerai si bien que la Rouge Eau se paraît de reflets rougeâtres. On quitte l’asphalte pour entrer dans les bois de Cras des Fonnés sur un chemin de pierres. La montée vers le col des Rangiers commence. Peu après la sortie de la forêt, on prend un virage en tête d’épingle à droite sous le regard des chevaux. On traverse la route vers un pâturage où cela monte plus sèchement. On tire à droite tout en admirant la vue avant d’entrer à nouveau dans la forêt. Dans une prairie, on traverse le ruisseau pour aller à gauche. Vers la Combe Foudran, on monte dans un pré avant d’entrer à nouveau dans la forêt. A sa sortie, vers la route, il faut prendre un virage serré à gauche. Attention le panneau de signalisation se trouve dans le dos. Puis on rejoint la Caquerelle sur le col des Rangiers. Ce nom fait référence aux sorcières. Selon la légende, la Caquerelle était le lieu de rendez-vous de leurs assemblées secrètes: les sabbats. On entame ensuite la descente. Au Malrang, où se dresse une ferme esseulée, prendre à gauche. Elle nous évoque la Maletière, un lieu-dit non loin de là qui tient son nom du fait que l’on y emmenait les malades à l’écart des villages. On traverse les bois en montées et en descentes. Puis on rejoint Saint-Ursanne. On peut soit s’arrêter à la gare, soit visiter le village médiéval, mais il faudra encore quelques minutes de marche pour le rejoindre.

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Sur le Sentier du Sel à Bex
Plambuit — Le Bévieux • VD

Sur le Sentier du Sel à Bex

Si le sel porte aussi le nom d’or blanc, c’est parce qu’il s’agissait d’un bien précieux que l’on cherchait à défendre par tous les moyens. On apprend des choses très intéressantes en parcourant le Sentier du sel près de Bex, un chef-d’œuvre de divertissement didactique. Ce ne sont pas les P’tits Loups, ces petites filles et petits garçons curieux, qui diront le contraire. La randonnée est elle aussi divertissante. Elle débute à la gare de Plambuit, que l’on rejoint en train depuis Aigle, en direction des Diablerets. L’itinéraire traverse hameaux, forêts et vignobles jusqu’à Bex, mais passe d’abord par Salin, l’ancien siège d’une saline qui fut notamment dirigée – excusez du peu! – par Albrecht de Haller, le savant suisse de l’époque des Lumières. Le chemin mène au hameau de Panex, franchit le Bois de Confrêne puis rejoint Glutières. Après être passé devant un châtaignier séculaire, on arrive à Antagnes puis au bord de la Gryonne. Depuis le hameau des Dévens, le chemin traverse la forêt en direction du Bévieux, l’actuel site de production du sel de Bex. On l’extrait en effet de la montagne, à quelques kilomètres de là. Il ne reste plus qu’à se rendre à la halte du Bévieux pour rentrer. Tout au long du Sentier du Sel, le marcheur vérifie que l’expression «le sel de la vie» est justifiée. L’être humain doit en effet en absorber chaque jour 6 grammes environ. Le sel, comme le fromage, fait partie du patrimoine helvétique. Ne disait-on pas: «Sans sel, pas de Suisse», comme on l’apprend ici. Le sel a aussi des pouvoirs magiques. Il rend les hommes plus virils et chasse les esprits. Si vous n’êtes pas encore convaincus du rôle qu’il joue dans votre vie, allez vite fouler le Sentier du Sel. Entre Antagnes et Les Dévens, les Mines de Sel et son immense labyrinthe valent le détour (prévoir assez de temps).

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Etre et disparaître à Aletsch VS N° 1101
Belalp — Riederalp • VS

Etre et disparaître à Aletsch VS

Il y a bien longtemps de cela, une vieille femme vivait seule dans une cabane au bord du glacier d’Aletsch. Elle passait son temps à filer et à prier pour les pauvres âmes emprisonnées dans le glacier. Le soir, lorsqu’elle allait se coucher, elle laissait les esprits entrer dans son logis bien chaud. Ceux-ci soupiraient alors près du fourneau tout au long de la nuit, pendant que la vieille dormait, insouciante. Lors d’une froide nuit d’hiver, la fileuse travailla plus longtemps que d’habitude. Dehors, les pauvres âmes demandaient à pénétrer à l’intérieur. La vieille perdit patience et finit par leur dire d’entrer en oubliant de prononcer les mots qui devaient la protéger. La porte s’ouvrit alors d’un coup, laissant pénétrer un flot de spectres gémissants… Pour les vieux Valaisans, les âmes des défunts devaient expier dans les entrailles inhospitalières d’un glacier les péchés commis de leur vivant. Derrière l’hôtel Belalp s’ouvre un paysage montagneux âpre et sauvage au-dessus des plus imposants géants de glace des Alpes. A distance respectable, la vue de cet «enfer de glace» est superbe. Sur l’Alp Oberaletsch se dresse une minuscule chapelle dans laquelle on peut voir un tableau représentant la vieille fileuse. Recueillait-elle vraiment les âmes pénitentes dans l’une de ces cabanes en bois noircies par le temps? Depuis le spectaculaire pont suspendu, le regard porte sur la carapace de glace toute proche. La glace qui fond réduit-elle aussi le nombre de pécheurs? Le glacier en recul cède en tout cas la place à de nouvelles terres et a permis au ravissant Grünsee de se créer, de l’autre côté de la gorge. Ici commence la mystérieuse forêt d’Aletsch. Partout, des petits arbres prennent pied sur le bois en décomposition des troncs vénérables tombés à terre. Un symbole évocateur du renouveau perpétuel de la nature.
Randonnée dans la Vallée Onsernone: forêts et ruines tessinoises N° 2187
Spruga — Comologno, Paese • TI

Randonnée dans la Vallée Onsernone: forêts et ruines tessinoises

A l’automne, les forêts de la Valle Onsernone ressemblent à une mer ondoyante de couleurs éclatantes, dont les hameaux accrochés à la pente émergent telles des îles. Spruga, le village le plus reculé de la vallée, est un point de départ idéal pour plonger dans la nature sauvage. Une route forestière bitumée, mais interdite au trafic motorisé, mène en descente sur le versant gauche de la vallée, en direction de la frontière italienne. La marche de 40 minutes à pied peut être vue comme une méditation introductive. Première destination: les Bagni di Craveggia, des bains thermaux historiques en plein air, dans la zone frontalière inhabitée entre la Suisse et l’Italie. L’installation en partie délabrée a été reconstruite et permet de s’accorder un bain dans une eau à près de 30 degrés. La station thermale est en accès libre et gratuite. Hormis les bassins, une petite chapelle et une aire de pique-nique, il n’y a ici aucune infrastructure. Les montagnes sauvages et escarpées dans le fond de la vallée, côté italien, valent elles aussi le détour. Le tracé exact de la frontière ne peut qu’être deviné et on la traverse sans le réaliser. Sur le chemin, une caserne abandonnée des carabinieri indique que la région n’a pas toujours été aussi paisible. Il va quasi sans dire que des chemins de contrebande passaient autrefois par ici. Le retour le long de la rive droite de l’Isorno regroupe tous les ingrédients d’une randonnée tessinoise: il est étroit, raide, solitaire, mais pas dangereux. L’important est de garder la météo à l’œil. La pluie peut rendre les petits affluents infranchissables. Une fois revenu sur la rive gauche de l’Isorno, le chemin de montagne passe à côté des ruines d’anciens hameaux, grimpant d’abord en douceur, puis abruptement en direction de Comologno. C’est là que s’achève la randonnée, avec une vue grandiose sur toute la vallée.
Le mystérieux trésor du Sihlseeli SZ N° 1102
Vorder Richisau — Studen • GL

Le mystérieux trésor du Sihlseeli SZ

Lors d’une nuit glaciale de Vendredi saint, un garçon de la région de l’Ybrig monta au petit lac de Sihlseeli. Il avait entendu dire qu’il contenait un trésor inestimable que l’écho du Lauiberg pouvait délivrer. Son cri résonna contre les rochers et la neige. Chose étrange, le lac n’était pas gelé. Soudain, un nuage de brume surgit hors d’une faille de la paroi rocheuse en vis-à-vis. Il se transforma bientôt en une silhouette féerique au visage entouré de boucles blondes. A cette vision, le jeune homme poussa un profond soupir. La forme brumeuse disparut en ne laissant qu’une trace d’empreintes dorées à la surface de l’eau… Connaissez-vous, bien au-dessus du lac de barrage du Sihlsee, le petit lac Sihlseeli, considéré comme le berceau de la rivière homonyme? Et savez-vous que le Lauiberg renvoie un écho très net, qui résonne trois fois, voire quatre au cours de certaines nuits? Bien sûr, l’accès à ce lieu complètement retiré se mérite. La montée depuis la Schwelaui, dans le Klöntal, ne se fait pas sans mal, mais permet de découvrir une région de montagne largement intacte, loin des sentiers fréquentés, et d’apprécier la vue superbe sur les sommets de Glaris et de Schwyz. Là-haut, les montagnes semblent tellement vivantes que l’on n’est pas surpris qu’elles portent des noms qui sonnent aussi bien. Une autre montée un peu ardue mène à l’Alp Hinterofen, au cœur d’un paysage karstique préservé (rester attentifs aux balisages du chemin). Ceux qui font paître ici leurs troupeaux doivent tutoyer des êtres étranges. Pour redescendre à Studen, il reste maintenant 800 mètres de dénivellation à franchir, en plusieurs étapes et à travers des paysages variés, en ayant souvent le grand Sihlsee sous les yeux. Qui aimerait s’enfoncer ici dans une profonde couche de neige, la nuit de Vendredi saint?
Les gorges de la Tamina N° 1011
Bad Ragaz • SG

Les gorges de la Tamina

Cette randonnée est particulièrement adaptée aux familles ou aux groupes dans lesquels il faut satisfaire différentes envies. Culture et nature, plat et pentu, au soleil et à l’ombre, exigeante et reposante, pique-nique et restaurant, et deux voyages dans le temps: voici tout ce que l’on peut vivre en une journée près des gorges de la Tamina. Mais, une chose après l’autre. A la sortie de Bad Ragaz, un chemin large et confortable mène à la forêt, le long de la Tamina. Le chemin est adapté au passage de poussette ou de fauteuil roulant. A mi-parcours, on arrive même à un emplacement pour faire des grillades de Schweizer Familie. C’est donc une sortie idéale pour les familles. Ceux qui ont leur compte de randonnée en arrivant aux anciens thermes de Pfäfers peuvent rentrer en car postal (ce qui est une possibilité récurrente tout au long de la randonnée). Mais il faut d’abord avoir visité au moins le musée du couvent et des thermes ou la chapelle (entrée libre) ou les gorges de la Tamina (entrée: 5 francs au distributeur, accès interdit aux chiens). Sur le chemin d’accès aux gorges, bien conçu, on peut observer de très près la force sauvage de la Tamina. En regardant vers le haut, on peut comprendre pourquoi les malades que l’on descendait à l’aide d’une corde portaient un bandeau sur les yeux. Les gorges sont profondes et sombres. Il vaudrait mieux que l’eau à 36°C réveille les esprits fatigués, car ensuite, cela grimpe. Après avoir traversé le pont naturel, il faut sortir en montant un escalier assez raide qui traverse la forêt pour atteindre Ragol. On marche à travers un pré et le long des champs pour arriver à Pfäfers. A cet endroit, il ne faut pas manquer la bifurcation pour se rendre aux ruines du château de Wartenstein! On peut à nouveau y faire un pique-nique, mais aussi apprécier une magnifique vue sur la vallée et sur les ruines qui vous emportent dans une autre époque. Après un tel voyage dans le temps, la descente vers Bad Ragaz est une partie de plaisir.
A travers la gorge de Viamala
Zillis — Thusis • GR

A travers la gorge de Viamala

La randonnée de Zillis à Thusis conduit le randonneur au cœur de la gorge de Viamala et se divise en deux parties. Celle entre Zillis et le kiosque de Viamala est plus courte et plus facile. Outre la visite de l’église St‑Martin, on peut découvrir de beaux bâtiments anciens à Zillis et Reischen. Mais c’est au niveau du pont suspendu «Punt de Suransuns», sous le pont de la route nationale au‑dessus du Rhin postérieur, que l’ingénierie moderne atteint son apogée. Peu après, le centre de la gorge ne manquera pas d’impressionner le randonneur, avec ses parois rocheuses atteignant jusqu’à 300 mètres, ses vues spectaculaires en contrebas, ses ponts historiques et son escalier (payant) qui conduit jusqu’aux marmites glaciaires et aux impressionnantes formations rocheuses. On peut terminer la randonnée au niveau du kiosque de Viamala et monter en car postal en direction de Thusis ou Zillis (de mi‑avril à mi‑octobre), ou bien poursuivre en direction du nord jusqu’à Thusis, par ex. par la Veia Traversina. Cette portion de chemin de randonnée de montagne offre quelques parties exposées et franchit un ravin par la passerelle de la Traversina. L’escalier suspendu est la seconde idée de génie de l’ingénieur grison Jürg Conzett. L’élégante construction constituée de câbles d’acier et d’un escalier en bois suspendu en son centre n’est pas à la portée de tous. Une fontaine naturelle, de courts chemins exposés et un ravin enchanté agrémentent les dernières montées et descentes du parcours. La clairière Saint‑Albin, qui abrita la ruine de l’ancienne chapelle, est particulièrement romantique. Le randonneur qui a le temps se doit de visiter le château de Hohen Rätien avant de continuer via Sils en direction de Thusis.

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Trois châteaux tessinois et un village fantôme
Giubiasco — Bellinzona • TI

Trois châteaux tessinois et un village fantôme

Au centre de Bellinzone, entre les boutiques et les restaurants, se dissimule l’accès à une époque révolue. En empruntant les ruelles de la vieille ville, par les escaliers ou l’ascenseur, on arrive à la forteresse médiévale qui trône sur une colline: le Castel Grande. Du haut des murailles, le regard se pose sur les deux autres emblèmes du chef-lieu tessinois, les châteaux de Montebello et de Sasso Corbaro. Depuis 2020, ce trio fait partie du patrimoine culturel mondial de l’Unesco, avec les murailles et les remparts du bourg. Ce site historique est le but de la randonnée de trois heures qui commence à Giubiasco. De la gare, on passe par la Piazza Grande. Là commence la légère montée en direction de Pianezzo. Un chemin de gravier mène à Scarpapè, entre verdure et fleurs colorées. Depuis une terrasse près des logements de vacances du même nom, où se trouvait autrefois un grotto, on admire la plaine de Magadino jusqu’au lac Majeur. Ensuite, la forêt prend le dessus et le chemin mène aux ruines de Prada en passant par un petit ravin. Ce village médiéval fantôme a été mystérieusement abandonné au XVIIe siècle. A cause de la peste ou de conditions agricoles défavorables? Depuis 2019, Prada a le statut de bien culturel d’intérêt cantonal protégé. Des travaux archéologiques ont été lancés pour préserver les ruines et trouver d’autres indices afin de percer le mystère. Autre curiosité de Prada: les fresques de l’église restaurée des Santi Girolamo e Rocco. Vient ensuite la descente du versant boisé à travers la gorge du torrente Dragonato. Au lieu de suivre le chemin direct vers Bellinzone, il est conseillé de faire un détour par le Castello di Sasso Corbaro, d’où un sentier balisé mène aux deux autres châteaux classés par l’Unesco.

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